Le mobile film festival – Chronique France Info du 30 janvier 2014
Le Mobile film festival, dont France Inter est partenaire, présenté dans « Histoires connectées » du jeudi 30 janvier 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.
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La chronique écrite :
Claire Leproust : En place depuis 9 ans, le mobile film festival est donc revenu. Le principe est simple, les réalisateurs amateurs ou professionnels sont invités à poster un film d’une minute filmé avec leur téléphone portable. 50 films sont alors sélectionnés et tous mis en ligne sur le site du Mobile film festival.
Olivier Emond : On imagine que comme c’est un festival, il y a un prix d’un jury.
C.L : Oui, il y a en fait deux prix, celui du jury présidé par JP Jeunet, le réalisateur de Délicatessen et Amélie Poulain entour d’auteurs, réalisateurs, producteurs et comédiens. Le meilleur film gagne une dotation de 15 000€ apporté par BNP Paribas pour financer son court métrage.
Il y a aussi le prix du public, chacun peut voter pour les films qu’il préfère et contribuer à faire gagner un film dont le réalisateur percevra 3 000€ de dotation financé par ULULE, la plateforme de crowdfunding, c’est à dire de « financement par dons des gens ». Il faut préciser que le prix du public est encore ouvert aux votes jusqu’au 6 février 2014.
O.E : L’histoire étant très courte, quels genres de films ont donc été sélectionnés cette année ?
C.L : Il y a essentiellement des fictions, dans la veine des courts métrages plus que des vidéos de podcasters ou de webséries que l’on trouve sur Youtube ou Dailymotion. Il y a un peu d’animation, et même une comédie musicale.
O.E : De ces 50 films, on peut dégager des sujets des tendances de sujets traités ?
C.L : Pour être honnête, les films sont plutôt noirs, dans tous les registres des sujets de société à un humour un peu gore ou de gangsters, certains évoquent la peur, d’autres la loose, notamment dans les couples.
Mais il y a des films très touchants comme celui d’un jeune, qu’on voit filmer sa grand mère atteinte d’Alzheimer. Elle s’effraie dans l’ascenceur, en prenant son propre visage pour celui d’une méchante femme, son petit fils lui dit que si elle sourit, le visage d’en face va lui sourire aussi, et comme ça, il réussit à la calmer alors qu’elle se sourit à elle même.
O.E : Est ce qu’il y a des spécificités à tourner avec un téléphone portable, comme il y en a eu avec une caméra super 8 ou aujourd’hui avec une Go pro ?
C.L : Oui, je crois, le téléphone est une caméra de l’intime, du proche, d’un usage très grand public. C’est la caméra du plan séquence, sans montage. Les films du festival sont évidemment plus réalisés que ce que nous filmons en tant que spectateur de nos vies. Sur un autre sujet, les vidéos prises par le téléphone servent aussi l’information, apportent des témoignages imparables, c’est ce qu’on a vu pendant le printemps arabe notamment, vidéos qui ont souvent été réinjectées dans des JT mais aussi dans des grands documentaires.
Le Mobile film festival est donc encore ouvert aux votes du public sur le site et son application, une bonne façon de voir des nouvelles formes de création audiovisuelle.