BITS, le webmag’ dédié à la culture Geek – Chronique France Info du 17 octobre 2013
« BITS », le nouveau webmagazine dédié à la culture Geek, présenté dans « Histoires connectées » du jeudi 17 octobre 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.
Retrouvez la chronique radio à 4′ ici !
La chronique écrite :
Claire Leproust : C’est le premier magazine hebdo qui veut nous aider à comprendre la culture geek et qu’on ne trouvera pas à la télé mais sur ses écrans connectés. Chaque semaine le mercredi sur le site d’arte.tv et son appli, le magazine choisit une actu culturelle geek dans toutes ses formes, sortie d’un film de cinéma, une série tv de genre Science fiction, de téléchargement de musique sur internet, de bandes dessinées. Le magazine va permettre de comprendre en quoi la culture geek nous influence mais aussi parfois nous inquiète, nous happe et nous fait résister.
Olivier Emond : Pour comprendre l’intérêt du magazine BITS, c’est quoi la culture geek et qui sont les geeks ?
C.L : Et bien les geeks, c’est déjà un peu nous tous branchés sur avec nos écrans, un terme courant, même les enfants nous interpellent : « maman, écoute moi là, arrête de geeker » !
Comme le dit le sociologue David Peyron, les geeks sont fans des univers fantastiques et passionnés de nouvelles technologies, ils ont entre 15 et 40 ans. Ils aiment passer du temps dans des univers imaginaires. Les geeks aiment s’évader et vivre des expériences fictionnées dont ils sont les héros ou avec des héros auquels ils s’identifient (qui sont emblématiques de la culture geek : les jeux vidéos, Star Wars ou encore Le Seigneur de anneaux). Les geeks sont dans l’action et l’immersion, ils sont interactifs et sont, en général, des hommes.
Il y a encore une dizaine d’années, le geek se confondait au nerd, solitaire et addict aux jeux ou à l’informatique. Il était stigmatisé voire moqué. C’était hier, aujourd’hui le geek est devenu l’emblême d’une culture très populaire. Il suffit de voir le succès sur Youtube des podcasters comme le joueur du grenier ou le succès de la série «les visiteurs du futur».
O.E : Par exemple, Mercredi prochain, le magazine Bits parle de cinéma virtuel, notamment avec la sortie du film Gravity. Qu’est ce qu’on y apprend de la culture geek ?
C.L : Le film Gravity pour ceux qui ne l’ont pas vu raconte une expédition dans l’espace qui tourne mal pour 2 astronautes, joués par Sandra Bullock et Georges Clooney. La prouesse de ce film réside dans le fait qu’il n’a pas fallu envoyer de caméras dans l’espace. Ça a même bluffé le réalisateur d’Amélie Poulain, Jean Pierre Jeunet.
On comprend alors que le recours aux images de synthèses, mais aussi à la capture du jeu des comédiens hors environnement naturel, est une nouvelle évolution dans l’industrie du cinéma et une autre façon de concevoir et de fabriquer les films, le metteur en scène n’est plus derrière sa caméra, il a un autre métier.
O.E : Mais le public n’apprécie pas forcément les films virtuels jugés trop froids et moins sincères.
C.L : Oui, il y a des résistances et les gens n’ont pas forcément tord. Dans certains films, le jeu des comédiens perd en émotion mais quand les films ont des histoires fortes, comme ça a été le cas du film Avatar ou l’Etrange histoire de Benjamin Button, deux films où les comédiens ont été abondamment modifiés, le public était là, et pas que les geeks !
O.E : Heureusement, il y a les jeunes geek qui arrivent !
C.L : Oui et qui ont grandi avec, alors ils ont une vision globale et les amateurs sauront faire des films personnels avec leurs propres avatars sur Youtube et des réalisateurs feront de grands films et même des jeux vidéos comme des films de cinéma, c’est déjà le cas en France, avec David Cage et son jeu «Beyond Two Souls» que j’adorerais voir.
Pour voir ce webmagazine produit par la Générale de prod, très impliquée dans la création transmedia, c’est tous les mercredis sur le site d’arte.tv et son appli mobile et tablette.