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« Veduta », le webdoc sur l’art contemporain – Chronique France Info du 21 novembre 2013

« VEDUTA», un webdocumentaire qui sinscrit dans le cadre de la biennale dart contemporain à Lyon et qui raconte comment des familles vont vivre à la maison avec une Oeuvre dart, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 21 novembre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio à 2’35 ici !

La chronique écrite :

Claire Leproust : L’idée de la biennale de Lyon qui a lieu en ce moment jusqu’à début janvier et dont France info et France Culture sont partenaires, a toujours été d’étendre l’exposition d’art contemporain au delà des murs et notamment dans les quartiers populaires. Cette année, c’est une expérience inédite qui a été proposée à 70 familles qui ont toutes été volontaires pour installer une oeuvre d’un artiste contemporain chez elles pendant 4 mois. 

Olivier Emond : Est ce que les familles ont pu choisir leurs oeuvres en fonction de leur goût personnel ou de la décoration de leur maison ?

C.L : Non justement, ça a été à chaque fois une surprise, avec l’appréhension de ne pas aimer ou de ne pas comprendre le sens de l’oeuvre, ce qui est souvent ce qu’on reproche à l’art contemporain. Ce qui est remarquable dans ce webdoc, c’est que toutes les familles ont vécu cette expérience avec générosité. Elles ont aussi pris cette mission très au sérieux puisqu’il fallait aussi faire découvrir l’oeuvre à leurs voisins et provoquer la discussion autour de ce que l’artiste a voulu dire.

O.E : Quels types d’oeuvres ont été exposées chez les gens?

C.L : Des tableaux, des installations, des lumières, des photos, des fresques réalisées par des artistes du monde entier. L’un des artistes, un japonais Nobuaki Tatekawa, a même proposé de vivre avec la famille en s’installant chez elle et en la faisant participer à la confection de l’oeuvre elle même, en l’occurrence un mobile de lampions tous peints et inspirés de la vie quotidienne dans cette famille lyonnaise.
Il y a aussi cette famille qui a accroché sur le mur du salon une installation vidéo qui prend la forme d’une pendule façon coucou suisse qui fait tic-tac… Mais qui n’a pas d’aiguilles….

O.E : Est ce qu’il y a des oeuvres d’artistes mondialement connus ?

C.L : Oui chez cette femme Pierrette, qui tenait un bar avant de travailler dans le social, il y a un tableau d’un artiste islandais Erro né en 1932 (qui a été exposé à Beaubourg récemment). Erro est connu pour son travail très visuel, ses peintures et ses collages engagés pour dénoncer les dictatures et la société de consommation. Pierrette a chez elle un tableau qui représente 2 pinup façon bande dessinée.

O.E : Enfin, il y a aussi un artiste qui, au contraire, a voulu garder l’anonymat et dont une oeuvre a été exposée chez un couple ?

L’anonymat est une façon pour ces artistes de protester contre la starification de l’art, contre la spéculation qui existe dans le marché de l’art. 

Une navigation simple avec une vue panoramique au dessus de la ville de Lyon, des bulles invitent à regarder chaque histoire et à découvrir les oeuvres exposées. Le webdocumentaire s’appelle VEDUTA et a été réalisé par Christophe Acker et Charles Henry Frizon, vous pouvez le retrouver sur le site de TELERAMA et à l’adresse webdocveduta.com !

« YANN LE PÊCHEUR » – Chronique France Info du 7 novembre 2013

« YANN, LE PÊCHEUR », un webdocumentaire sur un jeune pêcheur breton, diffusé sur les sites de la presse locale Le Télégramme et Sud Ouest, et présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 7 novembre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio ici !

La chronique écrite :

Olivier Emond : Alors qui est Yann le pêcheur ?

Claire Leproust : A 23 ans, Yann Ollivier est le plus jeune pêcheur de Diben, un port de pêche dans le nord de la Bretagne près de Plougasnou. Ses parents sont agriculteurs, lui a décidé que la pêche serait son métier, même si c’est un métier difficile. Ce jeune marin a été repéré par deux journalistes, Cécile Andrieu et Florent Bouchardeau, tous deux connaissent bien le coin pour y passer leurs vacances depuis leur enfance. Ils ont eu envie de faire un reportage sur la passion et l’engagement de Yann et plus largement sur l’industrie de la pêche maritime.



O.E :  Ce jeune pêcheur travaille sur un chalutier de 12m qui s’appelle « les tontons flingueurs » dans quelles conditions travail t-il ? 

 C.L : Il commence à 3 h du matin. Sur un chalutier comme celui ci, la pêche est « artisanale », il part pour la journée et rapporte du poisson et des crustacés frais. Il raconte ce qu’il aime dans son métier, le danger du vent et surtout de la houle, et un peu de sa vie privée. 

O.E : Yann a suivi des cours dans une école maritime, est ce que ce métier attire toujours les jeunes ?

Les lycées maritimes ne désemplissent pas. La formation donnée aujourd’hui est aussi bien technique qu’axer sur l’environnement. Les jeunes souvent sont attirés par des pêches en haute mer, d’une durée plus longue, peut-être perçues comme plus excitantes. Yann lui en choisissant un petit chalut, peut envisager de devenir son propre patron en achetant un jour son bâteau, mais c’est un gros investissement. Les collectivités réfléchissent à mettre en place des aides. La formation se passe aussi sur le terrain, dans el cas de Yann c’est avec le patron du Chalut et les autres marins, fiers de transmettre leur savoir-faire

O.E : Le webdoc est aussi enrichi de beaucoup d’informations sur l’industrie de la pêche maritime et son écosystème et souligne notamment le sujet de la surpêche, de la réglementation, des fameux quotas dont on entend régulièrement parler et qui mettent souvent les marins pêcheurs en colère.

C.L : Oui, le webdoc est construit comme un document interactif très complet, et effectivement le sujet de la surpêche qui est un vrai dilemme est abordé. Il y a aussi des informations très pédagogiques en infographie sur les types de pêches bretonnes ( poissons et crustacés ). J’ai retenu un sujet qui est probablement celui dont souffre le plus ces pêcheurs au chalut et à la drague, ce sont les intermédiaires décrits dans la rubrique «  du filet à l’assiette », qui évidemment ponctionnent une partie de la marge. Quand j’ai posé la question à la coréal Cécile Andrieu de ce qu’elle retenait de cette enquête, elle m’a répondu « il faut dire aux gens d’acheter directement son poisson à ces pêcheurs » !

O.E : Au final, puisqu’on parle de vocation et de pêche, Yann a t’il raison de croire en l’avenir ?

C.L : Le webdoc prend l’internaute par la main, à lui de dire si oui ou non, Yann a raison et comme toujours, la vie est plus compliquée qu’un oui, qu’un non, mais il semblerait dans ce cas, que le oui d’une passion l’emporte.

Ce webdocumentaire est en ligne depuis fin septembre, il a déjà touché une audience importante et beaucoup de partages sur Facebook et Twitter. Une audience locale grâce aux sites de la PGR, le Télégramme et Sud Ouest, c’est un webdoc simple et interactif, efficace pour tous ceux qui aiment, la mer, ce métier et aussi la Bretagne.

« LES CARDINAUX », vivez les 10 dernières minutes avant la fin du monde – Chronique France Info du 24 octobre 2013

« LES CARDINAUX », 4 courts métrages sur les 10 dernières minutes avant la fin du monde sur le site des InRocks, présentés dans «Histoires connectées» du jeudi 24 octobre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio ici !

La chronique écrite :

Olivier Emond : Ces courts métrages de 10’ chacun, c’est d’abord l’idée de jeunes réalisateurs qui assument de faire du cinéma sur le web.

Claire Leproust : Oui ils sont 4, ils se sont tous croisés à la Femis, ils sont très différents, mais partagent l’envie de faire tous les 6 mois des films totalement libres autour d’un thème commun. Et leur terrain de liberté c’est l web.

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L’un, Simon Bouisson, s’est fait repérer il y a trois ans pour avoir proposé comme projet de fin d’année un webdoc «les communes de Paris» sur le Grand Paris. Ça a l’air de rien comme ça, mais dans une école comme la Femis qui est L’école du Cinéma et qui s’était à peine ouverte aux séries télé, il faut quand même avouer que Simon a eu du culot de proposer un projet sur le web. Simon a continué de travailler dans les nouvelles écritures où le spectateur joue un rôle.

Le 2ème est Akihiro Hata, il est né au Japon et est arrivé à Paris pour ses études. Il est passionné par le dessin et l’écriture, sa double culture est un moteur de création.

Le 3ème est Ambarish Manepalli, d’origine indienne, il a grandi aux Etats Unis, a étudié à l’université Columbia et est venu à Paris. À 33 ans il est presque le papa de la bande.

Le 4 ème est Ludovic Zuili, c’est le vilain petit canard du groupe, il a un BTS et n’a pas fait la Femis, la classe quoi !

Ce sont eux les Cardinaux, chacun représentant le nord, le sud, l’est et l’ouest.

O.E : Pour leur première série, les Cardinaux ont choisi le thème de l’apocalypse.

C.L : En retard sur les prévisions de Nostradamus, chaque film offre un regard très singulier sur des histoires presque ordinaires et tranquilles pour un moment qui, il faut l’avouer, l’est quand même très peu : les dernières 10 minutes à vivre !

Sur une musique du Barbier de Séville, on voit marcher sur les rails d’un chemin de fer de jeunes amoureux, tous les deux des religieux habillés en soutane, très zen et très cools. Ils sont rejoints par le frère, lui aussi en soutane et ont manifestement décidé d’aller fêter la fin du monde. Sur le chemin, il rencontre un homme assez stressé qui demande l’absolution.

Ils le bénissent et vont continuer leur chemin car il est évidemment hors de question, je cite «de foirer la fin du monde» !

Le film d’Ackhiro est loufoque, «quelque part à l’est de Paris» on voit une équipe de tournage en train d’installer une caméra sur un toit d’immeuble pour filmer le passage de la météorite. Le réalisateur qui dirige l’équipe est un japonais un peu taré et aveugle enfin, pas tout à fait…

Deux garçons vont se disputer pour être amoureux de la même fille mais il n’y a aucune angoisse de mourir dans l’équipe concentrée à tourner la séquence.

Le film de Ludo «Fury», c’est l’histoire d’un jeune qui joue au bowling sur sa Wii, il ne croit pas du tout à la fin du monde, une jeune fille vient frapper à sa porte, elle lui dit qu’elle peut dévier la météorite. Comme dans un jeu, un méchant américain arrive et veut l’en empêcher, la fille demande au garçon de l’aider

La dernière histoire est «Max» d’Ambarisch, un garçon assez nerveux frappe à la porte d’un appartement, il vient retrouver son amour d’enfance, un copain qui maintenant vit en couple avec un autre. C’est le seul film où on sent une angoisse, un refus de mourir, mais toujours la nécessité d’être aimé. 

 

TYPE RIDER, le jeu vidéo sur la typographie – Chronique France Info du 10 Octobre 2013

« TYPE RIDER », un nouveau jeu vidéo sur la typographie, lancé par ARTE et présenté dans « Histoires connectées » du jeudi 10 octobre 2014, la chronique de Claire Leproust, dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio ici ! 

La chronique écrite : 

Olivier Emond : « La vie est un jeu », c’est le titre d’un « hors série » édité avec France Info par Courrier International en ce moment dans les kiosques. Alors même la chaîne culturelle ARTE se lance dans les jeux vidéos ?

Claire Leproust : C’est effectivement la première fois qu’ARTE investit dans un jeu de plateforme pour les mobiles, les tablettes et sur son site. C’est quand même un jeu vidéo culturel qui, de niveau en niveau, va faire plonger le joueur dans dans de très beaux univers typographiques, ceux de l’écriture, au cours de 600 ans d’histoire.

A la radio, ce n’est pas très facile d’expliquer l’expérience d’un jeu, mais je vais essayer de vous mettre dans la peau d’un joueur même si vous êtes en voiture ou dans votre cuisine…! 

Le principe de Type Rider est simple : vous devez faire avancer avec agilité deux points de suspension à la recherche du troisième. Par exemple, vous commencez par le 1er niveau, celui des lettres « gothiques » de la fin du moyen âge à l’époque de Gutemberg et du début de l’imprimerie. Là, vous allez faire avancer et sauter vos deux points de suspension dans un parcours de lettres gothiques et bancales, jusqu’à retrouver le dernier point, et ainsi faire se rejoindre les trois points de suspension. Alors, bingo ! vous pouvez passer au niveau 2 et à un autre univers typographique et ainsi de suite jusqu’au niveau 10.

O.E : Qui y a t’il comme autre univers marqué par l’apparition d’une nouvelle typographie?

C.L : Il y a évidemment la typographie qu’on a déjà vue dans des livres d’histoire comme celle de la Renaissance, qui s’appelle « Garamont » , c’est l’écriture des humanistes qui voulaient que la connaissance se démocratise, pour la culture et surtout pour la science. Il y a aussi des lettres plus connues qu’on utlise sur un ordinateur, comme la police « Futura » créée à la fin des années 20 qui forment des lettres géométriques nées du mouvement d’architecture et de design allemand «le Bauhaus». On trouve aussi la police de caractères « Helvetica » qui date de la fin des années 50 : ce sont des lettres très lisibles mais aussi assez neutres, typique de l’époque des dactylos ! Il y a aussi, pour les plus jeunes,  l’univers des jeux vidéo avec la typo appelée « pixel».

Ce jeu est aussi une source documentaire sur les grandes époques typographiques, leurs créateurs et leur contexte historique. C’est un moment ludique à passer dans l’histoire de l’humanité au travers de l’écriture.  Ce jeu est en plus beau et l’ambiance, en tous cas, celle que j’ai ressentie, est très zen.

O.E : Justement, qui est l’auteur et d’où est venue cette idée d’un jeu ?

C.L : C’est une belle histoire, celle d’un auteur qui s’est donné le nom de « Cosmographik ». Il est graphiste, il a un BTS d’imprimerie et il est fan de jeu, et c’est pour ces trois raisons qu’il a eu l’idée de ce jeu il y a 5 ans. C’est finalement à l’école des Gobelins à Paris que son histoire a pu avancer parce qu’il a participé à un appel à projet transmedia lancé par un collectif de producteurs et que son projet « Type Rider » a été repéré tout de suite par l’équipe d’Arte web et le producteur Agathe films.

O.E : Comment peut-on y jouer puisque apparemment, ce jeu est accessible sur plusieurs écrans ?

C.L : Oui, on peut d’abord y jouer depuis ce matin, sur le site d’arte.fr, les 5 premiers niveaux sont gratuits, on peut aussi y jouer sur mobile, le jeu complet est payant sur Smartphone et Tablettes pour 2,69 €. En ce qui concerne la cible, il s’adresse aux enfants de l’école primaire et même aux seniors du XXème siècle ! 

O.E : Et pour s’engager encore plus,  sur Facebook, on peut même créer son propre jeu ?

C.L : Oui, ça c’est gratuit. Type rider sur Facebook vous propose de créer votre propre niveau de jeu en vous appropriant tout l’univers de la typographie (Gothic, Times, Helvetica, Comic Sans etc..) : vous écrivez un texte cours, vous disposez les lettres de façon à créer un parcours de jeu pour les points de suspension à déplacer. Une fois fini, vous envoyer votre jeu à vos amis, et il apparaîtra sur votre « Mur ». C’est un peu la classe !

C’est donc sur arte.tv et le jeu s’appelle Type rider !

« NO ES UNA CRISIS », la résistance madrilène – Chronique France Info du 26 septembre 2013

« NO ES UNA CRISIS », un webdoc diffusé par Mediapart sur la résistance des habitants de Madrid face à la crise économique qui sévit depuis 2008, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 26 septembre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique Radio à 5’08 ici !

La chronique écrite :

Claire Leproust : C’est un excellent webdocumentaire réalisé par Fabien Benoît et Julien Malassigné,  qui a commencé avec le mouvement des indignés le 15 Mai 2011 sur une impulsion de journalistes : aller voir sur le terrain ce qu’était se passait à Madrid.

Ils ont filmé ces centaines de milliers de gens, tous descendus pour dire non à la « dictature des marchés » et ses conséquences sociales. Ils ont surtout été impressionnés par ce mouvement pour une nouvelle démocratie citoyenne, sans hiérarchie et pacifiste. Revenus à Paris, aucune chaîne ne s’intéresse à leur projet, ils récoltent 10 000 euros de dons sur Kisskissbanbank et décident alors de repartir à Madrid.

Olivier Emond : Pendant 2 ans, ils vont observer les conséquences de la politique d’austérité et de désendettement des banques, notamment dans l’immobilier.

C.L : Oui, Il y a eu en Espagne une énorme bulle immobilière, un banquier raconte qu’en 2007 la construction de maisons et d’appartements a été égale à l’ensemble des constructions qui ont été faites en France, en Allemagne et en Angleterre. Quand la bulle a explosé, beaucoup de gens n’ont pas pu rembourser leur emprunt immobilier et les banques se sont retrouvées avec des dettes colossales à recouvrir.
C’est plus de 500 000 personnes qui ont été expulsées de leur logement.

O.E :  Les habitants à Madrid se sont mobilisés pour lutter contre les banques et essayer de bloquer les expulsions.

C.L : Parce que ce sont des situations dramatiques pour les familles de cadres, d’employés comme de chômeurs,  un collectif né dans le sillage du mouvement des indignés, la PAH, lutte jour et nuit contre les expulsions. Il y a cette solidarité dans les quartiers, les voisins descendent dans la rue pour empêcher une expulsion. Le collectif fait aussi pression sur le gouvernement et les banques pour que les gens puissent ne pas se traîner une dette à vie et rendre leur logement contre un effacement total de leur dette.

O.E : Comment regarder ce webdocumentaire ?

C.L : C’est un webdocumentaire très riche avec beaucoup de personnages Madrilènes, mais aussi des sociologue, journaliste, professeurs, banquiers, meneurs de mouvements … La réalisation est libre, très variée avec des diaporamas de photos, des interviews avec une belle lumière, des reportages qui libèrent la parole, des dessins. Il y a en tout 3 heures de programmes qui peuvent se regarder en choisissant des thèmes via une interface où les thèmes sont illustrés par des bâtiments de la ville. 
Du Mirage avec la bulle immobilière, au Sacage avec les réductions budgétaires à l’université, l’hôpital, les médias publics, la Révolte qui revient sur le mouvement des indignés mais aussi la résistance des personnes âgées et de ce dessinateur extraordinaire El Roto d’El Pais, enfin de No future qui parle de l’avenir des jeunes, de la fuite, d’humour et même de la Liga.

J’ai adoré ce dessin d’un grand monsieur qui s’appelle El Roto pour El pais qui montre deux chefs d’entreprises de dos, l’un disant à l’autre « je dois encore réduire les coûts, je vais délocaliser ma conscience »

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Les deux webdocs consacrés aux Roms – Chronique France Info du 4 octobre 2013

« La valse des Roms » et « La vie à sac », deux webdocumentaires qui parlent des Roms, tous les deux associés d’organisations humanitaires ; le Secours Catholique et Amnesty international pour l’un, et Médecins du Monde pour l’autre, c’est dans «Histoires connectées» du jeudi 4 octobre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Chronique radio indisponible pour le moment.

Chronique écrite : 

Olivier Emond : Comme Internet est un média d’expression libre, ce n’est pas étonnant si on y trouve des films qui racontent la vie des Roms sur le terrain, indépendants de l’actuelle sur-politisation qui vise ces 17 000 Roms en France, tous citoyens européens : 

Claire Leproust : Les problèmes qui se posent sont multiples et compliqués mais ces deux webdocumentaires aident à casser les préjugés, et à mieux comprendre que les solutions sont sociales et que les politiques doivent comprendre ça. 
Parce qu’au fond, ça choque tout le monde de voir des gens vivre dans des bidonvilles ou des caravanes de fortune, et dans une grande pauvreté, ça fait peur.

O.E : C’est en voyant des films comme ceux-là qu’on peut aussi se faire une autre opinion sur les Roms ?

C.L : Oui je crois, dans le premier webdocumentaire « La valse des Roms » qui vient tout juste de sortir, diffusé sur les sites du Secours Catholique et de France Culture, on va suivre des histoires de Roms qui vivent depuis dix ans en France et qui aspirent à s’intégrer et avoir plus de confort.

C’est le cas de cette femme Adela, elle explique dans un français très correct qu’elle cherche, qu’elle veut un travail, mais sans papiers, c’est très dur. Elle avoue qu’elle est parfois obligée de faire la manche, que c’est la honte… Il y a surtout l’école à Viry-Châtillon pour ses enfants, qui est un réel espoir, mais à cause des expulsions, ils manquent parfois l’école.

Des jeunes bénévoles d’associations interviennent sur les campements pour du soutien scolaire auprès des enfants. C’est utile et  ça créé du lien. Le directeur du secours catholique de l’Essonne est très impliqué, il dit clairement que les expulsions ne résolvent pas les problèmes, mais qu’elles apportent de la misère à la misère.

O.E : Dans le deuxième webdocumentaire « La vie à sac » sorti fin 2010 pour les 30 ans de Médecins du Monde, l’organisation voulait faire connaître son action en France auprès de personnes vivant en grande précarité, parmi lesquelles des familles de Roms.

C.L : Oui, ce webdoc a été produit par Capa, on a confié à la cinéaste Solveig Anspach et la photographe Diane Grimonet, la mission de faire un film après avoir passé plusieurs jours dans un petit campement de Roms à Nantes.

On découvre l’histoire de Diktatora, une femme de 39 ans, mère de 7 enfants. Elle est arrivée en France parce que l’un de ses enfants était malade, on lui a dit que là on pourrait le soigner. Les conditions de vie au campement sont très rudes. Le seul moment où on voit un sourire et un regard lumineux chez cette femme, c’est quand la cinéaste capte cet instant où elle dit en roumain : « si on pouvait nous trouver un endroit, pour qu’on puisse rester à Nantes, en sécurité, une place pour nous, quelque chose de mieux, ce serait comme le jour de mon mariage avec le père de mes enfants. Je serai la femme la plus heureuse du monde ».

O.E :  Alors quel est le rôle et la position de Médecins du Monde à l’égard des Roms ?

C.L : Jean François Corty de de MDM raconte que des équipes mobiles vont sur le terrain dans 6 grandes villes en France et assurent 4000 consultations par an. Il raconte que les conditions sanitaires se dégradent et sont même dramatiques notamment à cause du manque de soins, de vaccination pour les enfants, de suivi des femmes enceinte . Elles se dégradent d’autant plus que les expulsions sont de plus en plus fréquentes. MDM intervient pour les soins, mais apporte aussi de l’eau potable, des sacs de couchage et surtout participe à des actions de médiation sociale, de lien avec les mairies ( comme celle active de Bordeaux ) et d’autres associations qui aboutissent à des résultats vraiment positifs pour la santé mais aussi l’accès à l’école, un début d’intégration et de stabilisation.

O.E :  Comment s’engager si on veut participer à lutter contre la précarité notamment en période de crise économique, notamment cette des Roms ?

C.L : Il y a plusieurs façons : rejoindre des associations locales en tant que bénévoles et aussi faire des dons directement sur les sites de Médecins du Monde ou du Secours Catholique, c’est vraiment utile.

O.E :  Allez voir et partagez sur vos pages Facebook ou Twitter les deux webdocumentaires : « La vie à sac » sur le site de Médecins du monde et «La valse des roms» sur ceux du secours catholique et de France Culture.

Revue de presse :  Article de Libération, interview de Mickael Guet

« Génération Quoi », la grande enquête sur les jeunes – Chronique France Info du 19 septembre 2013

« GENERATION QUOI », la plus grande enquête intéractive où la génération des 18-34 ans est invitée à dresser son autoportrait accompagnée d’une collection documentaire sur la jeunesse sur France 2, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 19 septembre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info. 

Retrouvez la chronique radio à 4’15 ! 

Chronique écrite : 

Claire Leproust : « Génération quoi », c’est un projet unique et très ambitieux puisqu’il veut donner la parole à toute une génération qui est trop souvent mal vue, caricaturée et pour laquelle, nous les adultes, sommes souvent pessimistes. Alors oui, il y a la crise et la précarité, mais … et si on les laissait parler…                                                     

Olivier Emond : Il y a donc 3 documentaires diffusés à partir du 15 octobre sur France 2.

C.L : Oui,  la réalisatrice Laetitia Moreau a passé une année en immersion auprès de jeunes à Cergy Pontoise. Comme nous tous, elle s’est demandé pourquoi notre pays vivait dans ce déni de jeunesse, quand il y a chez eux une force incroyable, une super énergie et la force de l’humour.

Le premier film s’appelle « Bac ou crève » pour parler de ces 30% de jeunes qui sortent du système scolaire sans bac. Le deuxième film « master chômage et master classe » puisque 45% des 18-25 ans  poursuivent des études supérieures pour réussir leur vie. Le 3ème film s’appelle « la vie, ça commence quand ? », qui va parler de ces jeunes qui quittent leurs parents plus tard, de précarité aussi et de cette adulescence qui s’étire parfois jusqu’à 35 ans. 

O.E : Il ya aussi ce site « générationquoi.fr » pour que tous ceux qui nous écoutent et qui ont entre 18 et 34 ans, participent à ce grand questionnaire et fassent entendre leur voix !

C.L : En effet, mais c’est plus qu’un questionnaire ! C’est la société Upian experte en expériences interactives qui a eu cette idée d’un questionnaire vivant et en temps réel puisque chaque personne qui répond sait exactement où elle se situe par rapport aux autres, si elle pense comme la majorité ou la minorité, ou encore par rapport à ces jeunes qui ont été filmés en train de se prêter au jeu du questionnaire, comme dans cet extrait.

Hier sur le site, on voyait en parallèlle sur cette question que 57 % pensent que les femmes ne sont pas encore les égales des hommes , s’affichait aussi une autre info qui concerne le temps de parole donnée aux experts à la radio … et bien c’est totalement déséquilibré pour «25’ données à des experts hommes, seul 1’35 donnée aux femmes», alors je dis merci à France info de me faire venir tous les jeudis !

21 thèmes en tout sont abordés avec des titres évocateurs : accord parental, Pôle emploi, nos futurs, inégalités, et des titres plus provocateurs : chacun pour moi, feignasse, à mort les vieux….

O.E : A partir de quand peut-on participer et quand verra-t-on les résultats de cette grande enquête ?

C.L : C’est dès maintenant et ce, pendant 8 semaines. Déjà 32 000 jeunes ont participé grâce au réseau d’Animafac, les producteurs et les médias associés comme France télévision, le Monde et Europe 1 attendent des centaines de milliers de réponses. 

Il y aura un observatoire sur le site de Francetv info qui restituera les débats et les événements qui se déroulent chez les partenaires et ailleurs dans la société.

Alors, à l’heure où François Hollande a fait sa campagne comme le Président des jeunes, faites entendre vos voix, c’est votre contribution au débat public pour montrer que vous êtes une super génération avec des idées !

« LA GARE DU NORD », une immersion dans la gare – Chronique France Info du 5 septembre 2013

« La Gare du Nord », un webdoc qui vous plonge au coeur de la Gare du Nord, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 19 septembre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la Chronique Radio à 5’40 ! 

La chronique écrite : 

Claire Leproust : Ce webdocumentaire Garedunord.net propose une immersion dans la gare du nord, cette grande ville de passage qui draine un demi million de personnes par jour.
Dès la home, on vous invite à passer dans des lieux d’accès comme le hall, le parvis, les Grandes lignes, le RER, et le Transilien et ce, à des moments différents du matin, du jour et du soir. 

L’expérience que vous allez ressentir,  c’est exactement la sensation qu’on a tous quand on attend dans une gare, et qu’on regarde les gens, qu’on est sensible à tous les bruits, qu’on se met à imaginer la vie des autres, et tout cela bien sûr est éphémère.

Une des originalités de ce webdoc, est qu’il accompagne la sortie du film Gare Du Nord réalisé par Claire Simon. On y retrouve les histoires issues de son travail d’enquête, dont elle s’est inspiré pour donner du réalisme à son film avec Nicole Garcia et François Damien.

Les personnages rencontrés sont ceux qui travaillent, passent du temps, s’y retrouvent et juste passent.
Il y a cette femme, elle est « Madame Pipi », elle joue le rôle d’une assistante sociale : elle raconte qu’elle donne des conseils à de jeunes drogués rencontrés dans les toilettes. Elle est heureuse de savoir que certains l’écoutent, elle dit aussi que les clochards qui la reconnaissent l’appellent « maman ».

On suit aussi un vieil homme déhanché qu’on voit là, il passe ses journées dans un photomaton  « juste parce que c’est Son coin »

Il y a aussi cette jeune femme kabyle qui travaille dans un magasin de bijoux , « là bas on a mal nul part, ici quand on arrive, on a mal partout ! ». 

Une anglaise qui explique que son mari est parti observer les trains parce qu’il note tous les numéros des train « un passe temps très anglais ». 
Ces jeunes de la cité – Ces amoureux d’à peine 18 ans qui viennent de la tour Eiffel.
Cette grand mère à Amsterdam  qui visite le musée Van Gogh et la maison d’Anne Frank…

Pour participer : Le webdoc vous invite à raconter vos anecdotes personnelles… si vous passez souvent par la Gare du Nord, vous en aurez sûrement, c’est sur magaredunord@gmail.com et vos photos sur Instagram #magaredunord !

Prenez le temps de le regarder sur votre ordinateur ( Personnellement je n’ai pas réussi sur mon ipad et iphone). Ça fait du bien de se retrouver dans le ventre de cette baleine ferrovière…  avant d’être recraché !

Ce webdocumentaire a été produit par les films d’ici, avec une jeune société de webdesign de Bordeaux « Once upon » et FRANCE 3 IDF et nouvelles écritures.