« KINDIA 2015« , une série documentaire et un site web participatif pour suivre pendant 4 ans des actions de développement dans cette ville en Guinée, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 31 octobre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.
Retrouvez la chronique radio à 4’20 ici !
La chronique écrite :
Claire Leproust : Kindia 2015, c’est un projet qui a été lancé il y a un an par Canal+.
C’est parti de la volonté de la chaîne de s’impliquer dans un projet humanitaire à long terme avec des ONG, la population en Guinée, les abonnés de Canal plus et tous les internautes qui le souhaitent.
Concrètement, Kindia 2015, ce sont plusieurs chantiers conduits sur le terrain en faveur de l’accès à l’école ou de la santé pour les jeunes mamans, mais aussi mieux gérer les déchets qui croulent dans la ville. Pour Canal plus c’est une façon de montrer à ses abonnés qu’il est possible de participer ensemble grâce à des dons à l’évolution des conditions de vie d’une ville de 250 000 habitants en Guinée Conacri, un pays en Afrique parmi les plus pauvres de la planète.
Olivier Emond : Hier Canal + a diffusé le 2ème documentaire, vous pouvez nous donner des exemples des actions qui ont progressé en un an ?
C.L : Le documentaire commence par un village en pleine brousse, Télimélé, on apprend que le projet a déjà permis de construire 6 nouvelles écoles sur 18 prévues en 2015.
L’objectif est de faire passer le taux de scolarisation en primaire à 80% d’ici 2015, en un an ce taux est passé de 38% à 45%. C’est l’UNICEF qui suit et coordonne ce projet. Sans langue de bois, on comprend qu’il y a encore du chemin pour réussir. D’abord, il faut que les filles ait un accès à l’école égal aux garçons, surtout après l’école primaire.
Un autre défi est la difficulté de recruter des instituteurs pour ces régions si éloignées de tout ( la vie dans des cases, pas de télé, de connexion…). Les écoles c’est bien, mais sans profs… Il faut aussi lutter contre l’absentéisme des enfants parfois obligés d’aller travailler aux champs.
Un autre projet conduit par l’association nantaise Guinée 44 a des résultats vraiment tangibles, c’est celui de la production de sel. Les populations avaient l’habitude d’assécher la saumure (le sel humide) en faisant des feux de bois de mangrove, très toxiques et très dévastateurs pour la forêt. Grâce à cette association, une autre technique a été mise en place, permettant de récupérer le sel sur de grandes bâches en plastique étendues au soleil.
La production a donc pu se développer, les hommes et les familles souffrent moins, les bâches sont produites localement. Les arbres repoussent. L’association a aussi permis à des producteurs locaux de fabriquer des cuiseurs à bois pour la cuisine beaucoup moins polluants
O.E : Ce projet KINDIA 2015 a donc aussi un volet participatif avec la possibilité de faire des dons ?
C.L : Il faut savoir qu’avec 15 euros, on peut fournir du matériel scolaire à 15 enfants, financer un dépistage du sida chez les jeunes mamans, ou encore financer 4 cuiseurs à bois.
O.E : Est ce que Kindia 2015 est réservé uniquement aux abonnés de Canal plus ?
C.L : Non, tout le monde peut soutenir ces projets, le premier documentaire est d’ailleurs en ligne en clair sur le site internet kindia2015 qui explique tous les chantiers.
Avec la page Facebook Kindia 2015, il est facile de suivre les actions tout au long de l’année et de les partager.