Alain Resnais, l’un des plus grands cinéastes français est décédé à Paris samedi dernier. Claire Leproust évoque les rares entretiens qu’il a accordé à la radio, disponibles en podcasts sur la site de France Culture, dans « Histoires connectées »du jeudi 6 mars 2014, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudis à 9h15 sur France Info.
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La chronique écrite :
Claire Leproust : Comme vous le savez, Alain Resnais est décédé samedi dernier à l’âge de 91 ans. Il était né à Vannes dans le Morbihan. Il est célébré aujourd’hui comme l’un des cinéastes les plus originaux et les plus complets, un grand homme qui ne s’est jamais arrêté de créer puisque son dernier film va sortir … en mars !
Olivier Emond : Alain Resnais était un homme de cinéma et donc de l’image, pourtant il n’a que très rarement voulu être interviewé, et il a particulièrement évité la télévision.
C. L : Sûrement par timidité et c’est ce qui fait la grande valeur des entretiens qu’il a eu sur France Culture (avec le critique de cinéma Michel Ciment). Ces entretiens sont exclusifs pour la mémoire et le fait de les retrouver en podcast sur France culture, constitue vraiment une grande chance.
O.E : Dans un autre entretien avec Claude Jean Philippe en 1980, Alain Resnais raconte qu’il a commencé sa carrière en étant attiré par les gens du spectacle.
C. L : Alors il est rentré dans ce milieu, d’abord comme comédien et il s’est mis au montage et la réalisation. Ses premiers films datent des années 50/60, c’est un cinéaste engagé, ses sujets sont graves comme « Nuit et Brouillard » sur les camps de concentration nazis ou encore « « Hiroshima mon amour » un scénario signé Marguerite Duras.
A partir des années 80/90, ses films sont plus légers, il se laisse même tenter par la comédie musicale avec « On connait la chanson » travaillé avec Agnès Jaoui et Jean pierre Bacri.
Il est évidemment impossible de résumer son œuvre ici, mais il y a un thème qui semble la traverser, c’est celui des rencontres comme il le raconte à Michel Ciment en 2012 ici.
O.E : Alain Resnais s’est en tout cas lui attaché à certains comédiens qui sont devenus des fidèles dans ses films comme c’est le cas de Sabine Azéma, Pierre Arditi ou encore André Dussolier.
C.L : Oui, il avait sa troupe, comme au théâtre qui était d’ailleurs sa grande passion. Très fidèle à ses acteurs, ses films eux étaient pourtant adaptés ou inspirés d’univers éclectiques comme la BD, la comédie musicale et la littérature aussi bien sûr. En ça, il est un peu notre Kubrick français. Mais les acteurs restent centraux.
Son dernier film « aimer, boire et chanter » sort le 26 mars et sonne comme un hymne à la vie. Et si vous voulez éprouver quelques instants de vrai plaisir, on vous invite à écouter Alain Resnais lors de ces 7 grands entretiens disponibles en podcast sur le site et l’appli de France Culture.