Dany Caligulaest un jeune podcasteur sur Youtube, dont chaque vidéo est un mix de socio et de philo. Il est présenté dans « Histoires connectées » du jeudi 13 février 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.
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La chronique écrite :
Claire Leproust : Alors que la plupart des youtubers à succès sont clairement dans l’humour pour ados ( Norman, Cyprien, le grand Before de Canal+ ) ou encore que d’autres youtubeuses donnent des cours de maquillage, Dany Caligula, lui, fait des vidéos qui font réfléchir. Il aborde, face caméra et chez lui, des sujets de vie en société comme la scolarité, fait une critique des médias et télévision, parle d’athéisme et de religion, ou invite sa jeune audience à « être libre de penser par soi même » . Dans chaque vidéo, Dany parle à son audience en chemise et pull, une tenue presque classique et illustre ses propos de nombreuses images sur des faits historiques, des philosophes ou des sociologues. Mais si le fond est sérieux, le ton est sympa et ça marche. Ses vidéos font 50 000 vues en moyenne, ce qui est vraiment bien dans cet océan d’images.
Olivier Emond : Une de ses vidéos parle du Travail, il commence par expliquer que le travail n’a pas toujours été valorisé comme il l’est aujourd’hui.
C.L : Dany poursuit en montrant qu’au contraire aujourd’hui, la première question que l’on pose à quelqu’un qu’on ne connaît pas , c’est « qu’est ce que tu fais dans la vie ? », comme si le travail définissait avant tout une personne. Il veut alors nous faire comprendre que nous sommes juste dépendants d’une société qui fixe les règles, en l’occurrence, celle de la croissance du PIB de notre pays qui passe par le travail et l’envie de plus consommer. Et, tout en citant au passage Hannah Arendt et sa critique de la Valeur Travail, il nous fait prendre conscience qu’effectivement on a du mal à percevoir une personne qui ne travaille pas comme une personne épanouie dans la vie.
O.E: On a envie de savoir qui est ce jeune Dany Caligula d’à peine 21 ans…
C.L : Il habite à Toulouse où il étudie la philo et fait sa chronique sur Youtube depuis plus d’un an avec un coauteur qu’il a rencontré sur internet. D’ailleurs, hier soir, quand je l’ai contacté, il était avec Ovis Solo, son co-auteur, qu’il voyait physiquement pour la première fois. Lui a étudié le journalisme, il a 28 ans et habite à Lille. Les deux partagent la même envie, amener à faire réfléchir, à se poser la question centrale en philosophie du « pourquoi » et ce, d’autant plus qu’ils sont très critiques à l’égard des médias condamnés à faire du spectacle et à ne plus nuancer .
O.E: Pour garder leur indépendance, ils ont lancé un appel à dons ( crowdfunding ) sur le site Tippee qui permet de donner quelques euros par mois pour ceux qui aiment les regarder, ça marche ?
C.L : C’est le début, ils reçoivent 350 € par mois. Dany explique qu’il préfère encore d’un point de vue éthique que ce soit des gens qui aiment bien suivre ses vidéos qui le financent plutôt que la publicité, et on devine qu’il pense aussi « plutôt que la télé ».
C’est sur youtube, et Dany Caligula sortira son 12ème numéro sur un sujet d’actualité « sexisme et genre ».
Le webdoc « Matignon, regards croisés » et le serious game « Municipaly »abordent tous les deux le service civique. Il sont présentés dans « Histoires connectées » du jeudi 6 février 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.
Olivier Emond : On commence par Matignon, quand la maison du chef du gouvernement se met aussi à l’heure du webdoc, une preuve de reconnaisse au sommet de l’Etat pour ces nouvelles écritures documentaires.
Claire Leproust : Oui, c’est vrai. C’est d’ailleurs à deux photographes de l’agence VU que ce travail a été confié, ils ont alors passé de longues heures au cœur de Matignon. Le webdocumentaire prendra forme d’un grand format multimedia riches de photos et de textes, accessible sur un ordinateur et sur iPad. Sans vidéo ni son, l’intention est clairement didactique et patrimoniale : montrer le fonctionnement de cette machine à décider au plus haut sommet de l’Etat presqu’indépendamment de qui en est le premier ministre.
O.E : C’est la première fois que Matignon ouvre ainsi ses portes, pourquoi maintenant?
C.L : Peut être pour contrer la mauvaise image qu’ont les politiques, montrer qu’ils travaillent ! Rappeler aussi l’un des fondamentaux de la 5ème République, c’est au premier ministre qu’il revient de coordonner et diriger l’action du gouvernement et ça se passe à Matignon.
La première photo nous fait plonger dans la cour d’entrée où se prépare une déclaration de Jean Marc Ayrault en présence d’une centaine de journalistes. Pendant ce temps là, une autre photo nous invite dans la salle de conseil. Là le premier ministre entouré de conseillers et de ministres, débattent de la situation en Syrie. C’est un moment de concertation, le premier ministre doit entendre tous les points de vue pour prendre des décisions.
Les 2 photographes ont fixé tout le personnel qui travaille à Matignon, les conseillers qui travaillent notamment sur des projets de lois, le secrétariat général qui organise tout et supervise les aspects juridiques ou encore les agents de sécurité encore plus vigilents le jour de réception .
Beaucoup de monde passe à Matignon parce que c’est un lieu de concertation où sont invités régulièrement des associations, des entreprises, des citoyens. Dans les coulisses, une séquence de photo raconte le tri du courrier et les réponses qui sont faites aux 3 à 600 lettres reçues par jour (rien n’est dit sur les réponses aux mails…)
C’est donc un webdocumentaire sur le fonctionnement de Matignon, qui innove par sa forme et est accessible par tous sur le site de Gouvernement.fr «Matignon regards croisés».
O.E : 2 ème sujet toujours très civique, « MUNICIPALY», c’est un jeu proposé par les Nouvelles Ecritures de France TV : un grand quiz pour mieux connaître les villes de France mais aussi pour parier sur les résultats des prochaines élections municipales.
C.L : Le jeu commence d’abord avec un QUIZ en ligne et pas moins de 800 questions sur des communes de France à partir des données statistiques de l’Insee et de chiffres officiels sur la sécurité, les loisirs, l’éducation ou encore la qualité de la vie dans ces cités.
J’ai choisis des questions sur la Politique, Fabienne, Olivier, vous êtes prêts ?
– On commence par une question facile : il faut reliez les bons maires aux villes qu’ils administrent : Alain Juppé , maire de …« Bordeaux » et Jean Claude Godin maire de …« Marseille » Vous avez 1 crédit !
– Une autre question : « vrai ou faux », depuis 1955, Lille n’a jamais basculé à droite… ? C’est vrai ! Ça fait déjà 2 crédits !
– Toujours sur la politique, on n’a jamais élu autant de maires de plus de 60 ans qu’en 2008 ! Vrai ou faux ? C’est vrai ! 3 crédits.
Une dernière question spéciale pour des journalistes : « Un journal n’a pas le droit de prendre position en faveur d’un candidat, est ce vrai ou faux ? Et bien faux ! ça s’appelle la liberté de la presse, même si déontologiquement, la plupart des journaux se l’interdisent.
O.E : Une fois qu’on a répondu aux questions et qu’on a vu les bonnes réponses, y a t’il un autre enjeu ?
Oui, d’abord plus on a de bonnes réponses au quizz et plus on accumule des crédits. Et à partir du 18 février, vous pourrez parier sur les élections municipales. D’abord sur 15 villes, puis sur 30, puis deux semaines avant le 1er tour… sur les 36 000 communes de France. La mécanique est simple, il faudra être le plus proche possible du résultat final de votre commune. Plus les paris d’un joueur seront proches du résultat des urnes, plus il gagnera des points au classement final.
Après un tirage au sort, vous deviendrez peut être le vainqueur du jeu Municipaly et gagnerez une belle surprise !
C’est donc le grand quiz « Municipaly », associé à France Télévision.
Le Mobile film festival, dont France Inter est partenaire, présenté dans « Histoires connectées » du jeudi 30 janvier 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.
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La chronique écrite :
Claire Leproust : En place depuis 9 ans, le mobile film festival est donc revenu. Le principe est simple, les réalisateurs amateurs ou professionnels sont invités à poster un film d’une minute filmé avec leur téléphone portable. 50 films sont alors sélectionnés et tous mis en ligne sur le site du Mobile film festival.
Olivier Emond : On imagine que comme c’est un festival, il y a un prix d’un jury.
C.L : Oui, il y a en fait deux prix, celui du jury présidé par JP Jeunet, le réalisateur de Délicatessen et Amélie Poulain entour d’auteurs, réalisateurs, producteurs et comédiens. Le meilleur film gagne une dotation de 15 000€ apporté par BNP Paribas pour financer son court métrage.
Il y a aussi le prix du public, chacun peut voter pour les films qu’il préfère et contribuer à faire gagner un film dont le réalisateur percevra 3 000€ de dotation financé par ULULE, la plateforme de crowdfunding, c’est à dire de « financement par dons des gens ». Il faut préciser que le prix du public est encore ouvert aux votes jusqu’au 6 février 2014.
O.E : L’histoire étant très courte, quels genres de films ont donc été sélectionnés cette année ?
C.L : Il y a essentiellement des fictions, dans la veine des courts métrages plus que des vidéos de podcasters ou de webséries que l’on trouve sur Youtube ou Dailymotion. Il y a un peu d’animation, et même une comédie musicale.
O.E : De ces 50 films, on peut dégager des sujets des tendances de sujets traités ?
C.L : Pour être honnête, les films sont plutôt noirs, dans tous les registres des sujets de société à un humour un peu gore ou de gangsters, certains évoquent la peur, d’autres la loose, notamment dans les couples. Mais il y a des films très touchants comme celui d’un jeune, qu’on voit filmer sa grand mère atteinte d’Alzheimer. Elle s’effraie dans l’ascenceur, en prenant son propre visage pour celui d’une méchante femme, son petit fils lui dit que si elle sourit, le visage d’en face va lui sourire aussi, et comme ça, il réussit à la calmer alors qu’elle se sourit à elle même.
O.E : Est ce qu’il y a des spécificités à tourner avec un téléphone portable, comme il y en a eu avec une caméra super 8 ou aujourd’hui avec une Go pro ?
C.L : Oui, je crois, le téléphone est une caméra de l’intime, du proche, d’un usage très grand public. C’est la caméra du plan séquence, sans montage. Les films du festival sont évidemment plus réalisés que ce que nous filmons en tant que spectateur de nos vies. Sur un autre sujet, les vidéos prises par le téléphone servent aussi l’information, apportent des témoignages imparables, c’est ce qu’on a vu pendant le printemps arabe notamment, vidéos qui ont souvent été réinjectées dans des JT mais aussi dans des grands documentaires.
Le Mobile film festival est donc encore ouvert aux votes du public sur le site et son application, une bonne façon de voir des nouvelles formes de création audiovisuelle.
FUKUSHIMA AN 3, un grand Format Multimedia diffusé sur le site Lemonde.fr, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 23 janvier 2014, la chronique de Claire Leproust, dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.
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La chronique écrite :
Claire Leproust : Présent au Japon pour une interview du grand maître de l’animation Miyazaki, Jérôme Fénoglio, grand reporter au Monde, a voulu retourner 3 ans après le séisme du 11 mars 2011 pour saisir l’après Fukushima. Il en a rapporté un article paru dans le magazine M du week-end dernier et, pour la première fois au Monde.fr, un Grand Format qui se présente comme un article que l’on scrolle de bas en haut sur sa tablette ou son ordinateur, enrichi de photos, de paysages animés, de cartes et de textes.
Olivier Emond : L’édito dans le magazine M commence par cette phrase « le journalisme est une affaire de temps », comment ce Grand Format « Fukushima an 3 » en est-il une illustration ?
C.L : C’est d’abord tout simplement rare qu’un grand reporter revienne sur le lieu d’un événement passé. En l’occurrence, Jérome Fénoglio a rappelé le même photographe japonais qui l’avait accompagné la première fois et qui lui avait permis de communiquer avec les habitants des lieux les plus touchés par le séisme. Le grand reporter raconte qu’en retrouvant ces mêmes gens, une confiance s’est établie, la parole a pu se libérer, avec moins de réserve et de pudeur. Le temps, c’est aussi celui du lecteur, car ce grand format multimedia fait une trentaine de pages et se regarde et lit plus lentement.
O.E : Les deux journalistes ont donc parcouru les campagnes, les bords de mers, rencontrer des familles disloquées et des habitants. Ils racontent que le traumatisme demeure après ce séisme qui a tué 20 000 habitants et a fait évacuer 600 000 personnes.
C.L : Au nord, là où le tsunami a le plus dévasté la côte, les habitants racontent la peur qui demeure, celle notamment des pêcheurs qui osent à peine l’avouer et ne peuvent plus voir la mer comme avant. A Taro, une muraille de 10 mètres avait pourtant été bâtie, elle n’a pu empêcher la vague même si elle a permis à des habitants d’avoir le temps de se mettre à l’abri. Aujourd’hui, un mur encore plus haut est en construction et les habitants devront être relogés en hauteur sur la colline.
Otsushi, c’est une ville qui a été dévastée par les eaux et par le feu, des victimes n’ont pu être identifiées et le deuil des familles sans rituel funéraire est comme impossible.
Les journalistes ont aussi retrouvé ce maire élu quelques jours avant le séisme et qui a avait fait preuve d’un héroisme civique alors même qu’il avait perdu sa femme. Aujourd’hui, sa principale obsession est de reloger les habitants, mais tout prend du temps, l’administration est lourde. La plupart des gens sont encore logés dans des maisons vétustes et provisoires. Ils sont souvent séparés de leur famille, de leurs voisins.Tant qu’ils n’auront pas leur nouvelle maison, ils sont comme sans mémoire et empêchés de se reconstruire. Une photo s’arrête sur cette grand mère qui a perdu son mari et ses 3 petites filles, tous pris dans le tsunami alors qu’ils venaient la chercher. En dessous, une photo de cerfs volants et fanions d’un cirque semblent bien dérisoires, mais le clown fait rire les enfants.
O.E : Au sud, plus près de Fukushima et de la centrale nucléaire, c’est un sentiment de colère qui s’exprime chez les habitants.
C.L : Oui, car au début, l’administration a fait s’exiler les populations, pas tout de suite d’ailleurs. Puis tant Tepco, la société d’électricité, que le gouvernement, n’ont cessé de prendre des décisions aléatoires. Des habitants n’arrivent pas à se résigner qu’ils ne reviendront pas dans leur maison. Ils aimeraient au moins que les personnes âgées puissent avoir le droit d’y finir leurs jours. Une image montre ce fermier qui regarde de chez lui, via des webcams, sa maison et son jardin à distance.
O.E : Il y a aussi la peur dûe à l’exposition aux radiations.
C.L : Les journalistes ont retrouvé cette femme devenue militante anti nucléaire, mais elle a transmis une réelle angoisse à son fils. On imagine que des angoisses comme celle ci, il y en a beaucoup. Le Grand Format se termine sur ces indemnités versées par Tepco à certains habitants comme pour se dédouaner, dédommager et qui engendre une culpabilité, celle de vivre de l’argent de cette société comme une rente de situation mal vécue finalement.
Le Japon connaît deux à trois fois par siècle ce genre de séismes, les anciens le savent, mais à chaque fois, le drame est profond, le pays reconstruit, la vie reprend, mais 3 ans plus tard c’est encore trop récent.
C’est FUKUSHIMA an 3, le premier Grand Format du Monde.fr, sur tablette et sur le site et l’application du magazine M.
« LES EXPATRIES DU SUD-OUEST A PARIS», un webdocumentaire diffusé sur le site Sud-Ouest.fr, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 16 janvier 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.
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La chronique écrite :
Claire Leproust : J’ai parlé la semaine dernière du webdoc « Photo de classe » avec de jeunes écoliers de parents immigrés en quête de leurs origines et aujourd’hui, j’ai choisi de parler de ce webdocumentaire qui lui, donne la parole à ces « immigrés » à l’intérieur de la France, en l’occurrence venus du sud-ouest pour aller vers Paris.
Olivier Emond : C’est un sujet qu’a proposé Marie Deshayes, jeune journaliste de 26 ans du département web du quotidien régional Sud Ouest.
C.L : Après des études de journalisme à Science Po Montpellier et c’est en travaillant à la rédaction du site internet qu’elle a proposé de raconter des histoires d’émigration qu’elle a vécue enfant quand son père a décidé de ramener sa famille de Paris à Pau, sa ville natale. Elle a voulu comprendre en allant chercher des témoignages comment ceux qui changent de région et s’adaptent à leur nouveau lieu de vie, comment ils construisent un nouvel équilibre et quel lien ils gardent avec comme on dit « leur pays », même si c’est en France.
J’ai aussi voulu parler de cette histoire, parce qu’elle permet de saluer le travail personnel de cette jeune journaliste qui a réalisé toute seule ce webdocumentaire, parce qu’elle aime le multimedia, les nouvelles formes d’écriture documentaires et qu’elle l’a réalisé en dehors de ses heures de travail sans compter ses heures pour y arriver. C’est un encouragement pour elle et pour le journalisme sur internet qui peut aussi apporter une vraie richesse éditoriale et pas que du buzz ou du flux de dépêches.
O.E : Après ce plaidoyer… au travers des portraits que le webdoc nous montre, pour quelles raisons ces expatriés du Sud-ouest sont ils venus et se plaisent-ils à Paris ?
C.L : En général, ils sont venus pour le travail, un emploi dans la fonction publique, un poste d’ingénieur ou encore se rapprocher de Paris, qui reste un aimant pour ceux qui évoluent dans l’artistique comme ce joueur de guitare ou cette écrivaine. Tous deux racontent que le désir de venir à Paris est venu de leurs lectures, pour l’une des auteures du XIXème et pour l’autre de magazines de rock. Parmi les portraits choisis, on sent une satisfaction assez générale d’habiter Paris ou la région parisienne sur le plan du travail , comme avec ce couple de pompiers. Mais tous parlent aussi des difficultés vécues comme le stress, le manque de temps, le temps des transports et surtout du logement.
S’ils n’ont pas tous envie de revenir vivre dans le sud ouest, ils sont tous unanimes, c’est là-bas qu’ils ont leurs attaches et qu’ ils y reviennent tous très régulièrement. Le personnage qui résume le mieux ce sentiment c’est Fabrice, qui ne peut pas se passer des férias.
O.E: Le webdoc est enrichi d’articles sur la démographie qui confirment que les français ne sont pas des grands mobiles même entre les régions.
C.L : Oui quelques chiffres sont très précis comme celui de l’Insee qui indique que 78% des personnes nées en Aquitaine y vivent toujours, et que 60% qui y vivent y sont nés. La population la plus mobile étant sans surprises : les jeunes, pour leurs études ou un travail.
Un webdoc qui se lie en scrollant, l’écran de bas en haut, et qui invite les internautes expatriés du Sud Ouest à témoigner par écrit. C’est sur le site de SudOuest.fr, « Les expatriés du Sud Ouest » !
« LE GRAND INCENDIE», un documentaire intéractif proposé par France Télévisions Nouvelles Ecritures, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 19 décembre 2013 (REVOIR LA DATE), la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.
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La chronique écrite :
Olivier Edmond : Ce matin, on parle d’un sujet difficile avec ce film mis en ligne mardi sur le site de francetv.info puisqu’il est consacré à la mémoire de personnes qui se sont immolées par le feu dans un lieu public.
Claire Leproust : LE GRAND INCENDIE fait partie de ces films qui aborde avec une grande délicatesse 7 cas de suicides par immolation et nous invite à comprendre ce qui est plus que des faits divers. La realité est qu’en France, depuis 2011 une personne s’est immolée par le feu tous les 15 jours.
O.E : Toutes ces personnes se sont immolées dans des lieux publics, et toujours en lien avec une grande souffrance au travail ou lié au chômage, pourquoi Samuel Bollendorf et Olivia Colo, les auteurs, ont ils décidé d’aborder ce sujet ?
C.L : En faisant un parallèle avec l’immolation de Mohamed Bouazzizi en Tunisie qui avait déclenché la révolution tunisienne en 2010, les auteurs se sont interrogés sur le silence de la société française face à ces actes dont la presse a pu parler, mais restés finalement sans suite, comme dans une situation de non dit général. Pourtant ces actes sont tous liés a une grande détresse face au monde du travail, une hierarchie avec laquelle la communication, l écoute, la considération ne sont plus plus possible.
O.E: Pourquoi les auteurs ont ils décidé de ne parler que d’immolation et non d autres formes de suicides qui pourraient être motivées par les mêmes raisons ?
C.L : Ils évoquent l’immolation sur des lieux publics parceque cette forme de suicide est un ultime acte contestataire, un message adressé aux institutions, à l’entreprise, à la société toute entière , et donc à nous tous.
O.E : Comment se regarde ce film interactif ?
C.L : C’est un film documentaire qui s’écoute plus qu il ne se voit même s’il y a 1 heure de vidéos. On se trouve face à deux paroles qui s’opposent, deux courbes parallèles qui avancent un peu comme sur un électrocardiogramme . En choisissant la voix des institutions, on peut voir des archives comme la chasse à l’assistanat sous la présidence de Sarkosy, les difficultés de Pôle Emploi suite a la fusion de l’Anpe et des ASSEDIC, le président de France Télécom Orange expliquant la marche forcée de l entreprise en pleine mutation. Sur l’autre courbe, on s’arrête sur les lieux de chaque immolation, un plan fixe et silencieux, comme une tombe ou l’on viendrait se recueillir, et les témoignages des proches, sans jamais rentrer dans l’intimité et la vie privée de ces personnes.
O.E : Un webdocumentaire grave pour cette fin d’année…
C.L : Oui, j ai hésité mais il faut le voir comme un message pour qu à tous les niveaux on pense un peu plus a écouter ceux qui sont en souffrance, il y a tellement de non dits dans les entreprises. L’emploi comme le non emploi sont des moments importants de la vie.
Vous parlez à votre génération de sujets qui concernent votre génération !
Les premières secondes sont essentielles pour retenir l’attention : Pensez aux usages : votre vidéo sera regardée de + en + sur un smartphone via Facebook par exemple, mais aussi beaucoup sur la télévision et autres écrans.
Votre ton est franc, libre et spontané. Soyez vous-même, authentique. Imaginez toujours que vous racontez votre reportage à vos amis. Préparez mais ne lisez pas vos notes, cela vous permettra d’être plus naturel. Il faut dire et ne pas lire. Évitez absolument le ton reportage télé!
Montrez que c’est vous qui êtes sur le terrain, partagez votre expérience personnelle en utilisant le “je”.
CONDUCTEUR
I. DÉBUT DE LA VIDÉO : les 10 premières secondes sont cruciales: elles doivent être percutantes.
Elle doit commencer par l’extrait le plus fort de votre reportage (environ 10sec). Ça peut être un extrait de séquence ou d’interview que l’on retrouve dans votre vidéo.
Ensuite, présentez-vous face caméra (plan serré idéalement) et introduisez votre sujet par une phrase d’accroche qui donne envie, qui étonne, qui questionne…
Exemples :
II. MARQUEZ UNE PAUSE après votre extrait fort et votre accroche (pour pouvoir incruster le générique).
III. FIN DE LA VIDÉO : Concluez en vous adressant face caméra à l’audience. En fonction de votre sujet, engagez la ou « réveillez » là !
Incitez-la à participer (en posant des questions en lien avec le sujet par exemple),
Demandez lui ce qu’elle pense de ce sujet en renvoyant vers un # sur Twitter par exemple,
Demandez lui de partager, d’en parler autour de soi,
Terminez par un appel à voir d’autres vidéos sur les Haut-Parleurs(sans mentionner de réseau social en particulier) pour nous aider à nous faire connaître
→ « N’oubliez pas de parler des Haut-Parleurs autour de vous pour que notre communauté grandisse »
Exemple : À la fin de sa vidéo, Coline engage l’audience en lui demandant de se mettre à la place de l’enseignant.
IV. VOTRECONTENU : Une histoire forte racontée avec votre personnalité !
Parlez-nous de sujets qui vous ont marqué, qui vous tiennent à coeur et qui sont suffisamment étonnants. Produisez votre reportage sur le terrain. Soyez sur l’humain. À la fin de votre vidéo, votre audience doit avoir appris quelque chose et avoir envie de partager et de réagir. Soyez le plus pédagogue et clair possible.
DURÉE Votre vidéo doit durer 2’30 maximum.
AVANT LA COMMANDE : VOTRE SUJET, VOS PERSONNAGES, VOTRE INTENTION DE RÉALISATION
– Envoyez vos idées de sujets et angles relatifs aux thèmes définis à la rédaction. – Le sujet et l’angle doivent être originaux et percutants. – Après validation du sujet, envoyez un script détaillé comprenant la trame détaillée de votre sujet et des propositions de lieux de tournage. Décrivez la forme créative que vous voulez donner. – Une fois le script validé, envoyez une vidéo test de 20-30 secondes de ce qui sera le début de votre sujet, pour valider le ton. – Le sujet sera commandé uniquement lorsque le script détaillé et le ton seront validés.
RÈGLES DE TOURNAGE
Avant toute chose, il est important que votre sujet soit diffusable à l’antenne. Tous les critères mentionnés ci-dessous doivent être impérativement respectés.
CADRE
Filmez-vous face caméra, en plan serré ou rapproché et regardez bien la caméra comme si vous parliez à une personne. Filmez-vous à l’extérieur (balcons, terrasses et rooftops avec vue sont acceptés)
PRISE DE VUE
– Tournez impérativement en FULLHD et en 16/9 Attention : Nous n’acceptons pas les sujets tournés en 4/3. – Réglez votre caméra à 25 images/seconde et en progressif (ne filmez pas en entrelacé, cela fait des trames sur l’écran). – Pour les plans fixes et les interviews, utilisez un trépied ou un monopod. – Nous ne prenons pas les sujets contenant des plans flous. – Soyez sur l’humain, cadrez vos interviews de face.
– Tournez plusieurs valeurs de plans et de séquences pour avoir de la matière pour le montage. – Attention aux réglages de la lumière : les images ne doivent pas être sous-exposées ou surexposées.
Pensez à étalonner votre sujet !
PRISE DE SON
Important : votre son doit être impeccable : propre et mixé !
Pour vos face caméra et vos interviews, utilisez un micro-cravate ou à défaut un micro main qui doit être impérativement hors champ. Enregistrez en stéréo, et attention à la modulation. Le son ne doit pas saturer. Lorsque vous filmez à l’extérieur, attention aux bruits parasites (vent, craquements…).
MONTAGE
Votre montage doit être dynamique et rythmé : évitez les longueurs et les répétitions. Soyez créatifs : N’hésitez pas à illustrer avec des photos, des infographies, des images, des dessins, à chanter… Pensez à incruster des titres et des chiffres s’il y en a. Pensez web !
Les illustrations doivent arriver rapidement. La première séquence d’interview doit arriver à maximum 1 minute et doit être forte.
EXPORT :
La vidéo doit être livrée en 1080p Résolution : 1920*1080px 25 images / seconde Format : .MOV ou .MP4 Codec vidéo : Prores 422 ou H.264 Son : AAC 48Khz
Veillez à DÉSENTRELACER votre vidéo !
À NE PAS FAIRE : Pas de transitions (fondus, noirs, flous…), ni entre vos plans, ni au début/fin de votre vidéo, coupez simplement.
SONS ET MUSIQUE
N’hésitez pas à ajouter de la musique à votre sujet (y compris en fond). Votre sujet doit impérativement être mixé : sons mixés, volumes égalisés.
– Les sons d’ambiance ou musique, si vous en mettez, ne doivent pas couvrir votre voix ni celle de votre interview. – Si vous vous voulez utiliser de la musique, assurez-vous qu’elle soit libre de droits. Vous pouvez aussi vous servir de ce site: https://www.pond5.com/ Mentionnez la durée des morceaux utilisés. Nous achèterons le morceau sélectionné pour vous.
À LIVRER SÉPARÉMENT :
Les sous-titres traduits en français avec les timecode. Les synthés et crédits (dont les crédits musique, images, autres auteurs). Attention: pour les crédits musique, il faut indiquer les timecode (cue-sheet). La description de votre vidéo (présentez votre sujet, à la première personne, en max cinq lignes). Des propositions de titres originaux et percutants pour votre sujet. Des liens vers des articles liés à votre sujet.
IMPORTANT : Si vous réalisez votre vidéo pour la première fois (et que vous ne figurez pas sur le site https://leshautparleurs.com), il IMPORTANT d’envoyer votre biographie (365 signes max) et votre photo.
PROCESS CONTRACTUEL
Une fois le sujet commandé, n’oubliez pas de remplir la fiche de renseignement que vous aurez reçue de la part de Barbel et de la renvoyer avec le contrat.
Pour toute question, contactez Hanane : hwguendil(at)fablabchannel.com
LES HAUT-PARLEURS 2017 Une coproduction Fablabchannel et TV5MONDE
«LA MARCHE D’APRES», un webdocumentaire sur 30 ans de combat pour l’égalité depuis la marche des beurs en 1983, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 5 décembre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.
Olivier Emond : Peut être commencer par raconter comment vous avez découvert ce projet ?
Claire Leproust : Début 2013, j’étais interviewée dans l’hyper revue par Mathieu Beauval pour parler d’un prix que nous avions décidé de lancer en associant Capa, la chaîne toute l’histoire du groupe AB et la plateforme kisskissbank pour donner une chance à des jeunes talents de réaliser leur projet documentaire. C’est comme ça que nous avons choisi « la marche d’après » présenté par 3 jeunes journalistes de 23 ans à peine sortis de l’école et qu’on leur a permis de réaliser leur idée.
Leur idée, c’était de parler de la marche, dont ils n’avaient justement jamais entendu parler.
O.E : Si le documentaire s’attache, lui, à raconter sur 30 ans une histoire de l’immigration maghrébine en France, le webdocumentaire dont nous parlons ce matin propose de nous refaire faire le parcours des marcheurs de Marseille à Paris.
C.L : Le webdocumentaire propose de refaire le parcours des marcheurs de Marseille, Lyon, Strasbourg à Paris et de mettre en vis à vis, la situation en 1983 à celle d’aujourd’hui sur des problématiques comme le rapport à la police, l’urbanisme, la représentativité en politique et la question d’égalité et d’intégration.
Le webdoc s’ouvre sur Marseille, on aborde le thème de la police et des citoyens. En 1983, il y avait cette violence, des bavures policières souvent impunies et un jour, suite à une nouvelle agression d’un jeune français fils d’immigré, la décision de marcher, à la fois pour exprimer le ras le bol mais aussi, comme le dit ce prêtre, pour aller à la rencontre des gens sur les routes de France.
En 2013, les contrôles de police sont là dans les cités, ce sont des contrôles qui rassurent les habitants comme le dit une femme.
O.E : La politique de la ville est aussi abordée avec ces images de destruction de barres d’immeubles en 83 notamment aux Minguettes à Vénissieux près de Lyon.
C.L : Des images toujours impressionnantes de destruction de ces tours trop vite construites pour héberger des dizaines de milliers d’immigrés du Maghreb, venus travailler dans les usines de la région. La reconstruction de nouveaux immeubles un peu plus loin du centre et le départ des classes moyennes… En 2013, les cités sont là, avec une moindre mixité sociale, les difficultés scolaires, l’ascenseur social qui est en panne, et trouver un emploi est encore plus dur pour les jeunes et il faut le dire, encore quand leur nom sonne « arabe » ce que raconte dans le webdoc un jeune diplômé qui a commencé à recevoir des réponses à son cv quand il s’est donné un prénom qui sonnait français (de souche).
À Strasbourg, nouvelle étape, le webdoc aborde l’encore faible représentativité politique de la diversité qui a fait des progrès notables quand on compare 2013 à 1983 et enfin la question complexe de l’intégration et de l’égalité, quand la marche se culmine à Paris.
C’est la question du racisme et de l’inégalité qui a provoqué la marche, un acte pacifique et politique en 83, le webdocumentaire donne la parole à un sociologue, un rappeur, un ancien marcheur, l’ex patronne de radio heur. Tous parlent de l’évidence pour ces 3 voire 4èmes générations d’être français. L’islamophobie s’est développée depuis le 11 septembre, c’est évidemment une nouvelle forme de racisme. Mais comme le dit ce sociologue, rien à voir avec la pratique religieuse de l’islam qui s’est développée notamment chez les jeunes comme un des éléments identitaires dont ils ont besoin.
Le webdocumentaire est aussi très riche en animation pour raconter des anecdotes et données des chiffres clés. C’est la « marche d’après » réalisé Jenna Lebras, Lucas Roxo et François Hume et diffusé à l’adresse « lamarchedapres.com » et sur les sites du monde, de « Toute l’histoire » et de Capa.
« FORT MC MONEY», un un documentaire interactif, au coeur de l’industrie pétrolière dans une ville au nord du Canada, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 28 novembre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.
Claire Leproust : En ligne depuis lundi dernier, « For Mc Money », c’est un webdocumentaire qui se découvre sur 4 semaines diffusé sur le site d’ARTE. Très interactif, il se présente à la fois comme une visite guidée de la ville et un jeu de démocratie citoyenne. C’est une expérience très singulière et différente que celle qu’on a l’habitude d’avoir quand on regarde un documentaire linéaire à la télévision.
Olivier Emond : « For Mc Money » c’est avant tout un sujet très polémique au Canada, celui de l’exploitation du pétrole à partir de l’extraction des sables bitumineux dans la ville dénommée For Mc Murray.
C.L : Il faut savoir que le Canada possède la 3ème plus grande réserve de pétrole du monde. Mais cette formidable réserve a un coût environnemental énorme puisque l’extraction des sables bitumineux est responsable de plus de 7% des émissions de gaz à effet de serre du pays.
Cette ville de For Mc Murray est celle dans laquelle le documentaire nous amène, une ville hors du commun, traversée tous les jours par des camions démesurés, une ville de tous les excès, une ville où tout est cher. C’est aussi une ville qui ne cesse de grandir avec ces 100 000 habitants et qui attire une foule d’immigrants du Canada, venus s’enrichir avec cet or noir. C’est un far west du XXI siècle, dans une région grandek comme la Floride où il fait l’hiver jusqu’à -50 degrés, et totalement isolée.
O.E : Puisque nous sommes en ce moment à la premier semaine de ce jeu documentaire, qu’est ce For Mc Money nous fait visiter ?
C.L : Au moment où le film démarre, on est au volant d’une voiture sur une route enneigée. Quand elle s’arrête, on se trouve dans un camping pour très vite aller rencontrer des gens et choisir des questions à leur poser. Chacun choisit son chemin, moi hier j’ai rencontré un homme préférant vivre dans une caravane pour garder son indépendance financière, puis je suis montée dans la voiture d’une jeune femme serveuse dans un bar, deux hommes ramasseurs de canettes pour se faire de l’argent et s’entraider.
Je suis aussi passée par le conseil municipal et je me suis retrouvée face à la mairesse, j’ai choisi de lui poser des questions assez crues sur la drogue, la prostitution, sur le pouvoir de l’industrie pétrolière, sur la vie des familles. De temps en temps une voix douce me disant « la ville est à vous, explorez là, contrôlez la ».
Les images sont d’une grande beauté, celle de Philippe Brault qui a filmé et photographié. La neige est partout, la lumière de ce soleil d’hiver, une ville industrielle grouillante blanche et noire.
O.E : Au delà de ces séquences vidéos interactives que l’on choisi de voir donc comme on le souhaite, comment est on impliqué dans ce jeu de démocratie citoyenne ?
C.L : En bas de l’écran, on peut activer son tableau de bord, plus on regarde de séquences et on découvre des indices et plus on gagne des points d’influence. Une question de référendum est posée, la première est « faut-il taxer davantage les produits pétroliers ? ». Hier plus de 400 000 voix ont été comptabilisées avec 77% en faveur de plus de taxe. Surtout, chacun peut argumenter en temps réel. La minorité en faveur du non à plus de taxe évoquait des idées pertinentes. C’est une expérience individuelle et en réseau qui prend facilement 1 heure.
O.E : L’intention du réalisateur David Dufresne est donc de placer l’internaute aux commandes et de lui permettre de se forger une opinion. Est ce que ce webdocumentaire peut avoir un impact dans la gouvernance de la ville de Fort Mc Murrey et son industrie, est ce que les choses peuvent changer après ?
C.L : C’est une question à la quelle il est prématurée de répondre, mais je crois que c’est l’idée des co-producteurs et du réalisateur de penser que For Mc Money permette dans la vraie vie de provoquer ce grand débat qui passionne les canadiens mais aussi tous ceux qui sont soucieux de l’avenir de la planète. C’est aussi un questionnement sur notre capacité, nous les humains, à aller vers plus de croissance tout en prenant des décisions si dévastatrice et sans retour.
O.E : La presse et les médias ont pas mal relayé ce documentaire, pourquoi ?
C.L : Parce que le réalisateur David est un journaliste très moderne, il est très bon en investigation et est un réalisateur qui a compris avant beaucoup d’autres qu’internet et les réseaux sociaux vont changer la façon de raconter des histoires.
« Fort mc Money », ce jeu documentaire sur le site d’arte et du monde.fr, une coporudction majoritairement canadienne.