« YANN, LE PÊCHEUR », un webdocumentaire sur un jeune pêcheur breton, diffusé sur les sites de la presse locale Le Télégramme et Sud Ouest, et présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 7 novembre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.
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La chronique écrite :
Olivier Emond : Alors qui est Yann le pêcheur ?
Claire Leproust : A 23 ans, Yann Ollivier est le plus jeune pêcheur de Diben, un port de pêche dans le nord de la Bretagne près de Plougasnou. Ses parents sont agriculteurs, lui a décidé que la pêche serait son métier, même si c’est un métier difficile. Ce jeune marin a été repéré par deux journalistes, Cécile Andrieu et Florent Bouchardeau, tous deux connaissent bien le coin pour y passer leurs vacances depuis leur enfance. Ils ont eu envie de faire un reportage sur la passion et l’engagement de Yann et plus largement sur l’industrie de la pêche maritime.
O.E : Ce jeune pêcheur travaille sur un chalutier de 12m qui s’appelle « les tontons flingueurs » dans quelles conditions travail t-il ?
C.L : Il commence à 3 h du matin. Sur un chalutier comme celui ci, la pêche est « artisanale », il part pour la journée et rapporte du poisson et des crustacés frais. Il raconte ce qu’il aime dans son métier, le danger du vent et surtout de la houle, et un peu de sa vie privée.
O.E : Yann a suivi des cours dans une école maritime, est ce que ce métier attire toujours les jeunes ?
Les lycées maritimes ne désemplissent pas. La formation donnée aujourd’hui est aussi bien technique qu’axer sur l’environnement. Les jeunes souvent sont attirés par des pêches en haute mer, d’une durée plus longue, peut-être perçues comme plus excitantes. Yann lui en choisissant un petit chalut, peut envisager de devenir son propre patron en achetant un jour son bâteau, mais c’est un gros investissement. Les collectivités réfléchissent à mettre en place des aides. La formation se passe aussi sur le terrain, dans el cas de Yann c’est avec le patron du Chalut et les autres marins, fiers de transmettre leur savoir-faire
O.E : Le webdoc est aussi enrichi de beaucoup d’informations sur l’industrie de la pêche maritime et son écosystème et souligne notamment le sujet de la surpêche, de la réglementation, des fameux quotas dont on entend régulièrement parler et qui mettent souvent les marins pêcheurs en colère.
C.L : Oui, le webdoc est construit comme un document interactif très complet, et effectivement le sujet de la surpêche qui est un vrai dilemme est abordé. Il y a aussi des informations très pédagogiques en infographie sur les types de pêches bretonnes ( poissons et crustacés ). J’ai retenu un sujet qui est probablement celui dont souffre le plus ces pêcheurs au chalut et à la drague, ce sont les intermédiaires décrits dans la rubrique « du filet à l’assiette », qui évidemment ponctionnent une partie de la marge. Quand j’ai posé la question à la coréal Cécile Andrieu de ce qu’elle retenait de cette enquête, elle m’a répondu « il faut dire aux gens d’acheter directement son poisson à ces pêcheurs » !
O.E : Au final, puisqu’on parle de vocation et de pêche, Yann a t’il raison de croire en l’avenir ?
C.L : Le webdoc prend l’internaute par la main, à lui de dire si oui ou non, Yann a raison et comme toujours, la vie est plus compliquée qu’un oui, qu’un non, mais il semblerait dans ce cas, que le oui d’une passion l’emporte.
Ce webdocumentaire est en ligne depuis fin septembre, il a déjà touché une audience importante et beaucoup de partages sur Facebook et Twitter. Une audience locale grâce aux sites de la PGR, le Télégramme et Sud Ouest, c’est un webdoc simple et interactif, efficace pour tous ceux qui aiment, la mer, ce métier et aussi la Bretagne.